Le 18 mars dernier, le CNOSF a choisi la ville d'Annecy (74) pour représenter la France au Jeux Olympiques d'Hiver de 2018. Jusqu'à cette date, nous avons du subir à Grenoble, un bourrage de crâne forcené de la part des médias locaux et des politiques (sauf les Verts) à propos de la candidature de Grenoble pour ces Jeux. La contre-campagne menée par le comité anti-olympique n'a peut-être pas été vaine pour sauver notre ville d'une deuxième candidature, aussi nous pouvons les féliciter grandement pour leur combat.
Mais aujourd'hui ce sont nos voisins haut-savoyards qui vont être confrontés aux problèmes liés aux JO. S'ils sont largement défendus pour la "liesse populaire" et "l'esprit pacifique" comment ne pas voir dans cet évènement les villes endettées par son organisation? Comment ne pas voir que les JO feront passer au second plan la réalisation d’autres équipements structurels concernant notamment l’éducation populaire, l’aide aux personnes âgées, l’environnement… Comment ne pas voir que les emplois créés par cet événement ne seront que précaires? Comment ne pas voir que pour les compétitions, des nouvelles infrastructures vont encore artificialiser la montagne, que des nouvelles routes seront créées et seront plus facilement justifiées par consensus olympique? Comment ne pas comprendre que pour accueillir les visiteurs, les JO entraineront des programmes immobiliers de luxe dans les stations, qui s'accompagneront forcément du développement des domaines skiables au détriment des zones de montagne vierges selon le cercle vicieux "nouveaux lits, nouvelles pistes", et que les Jeux Olympiques font la promotion exclusive d'activités sportives artificielles, élitistes et déconnectées de l'environnement de montagne.
Ma position est: Oui à l'olympisme, y compris chez nous, mais non aux JO dans leur version actuelle, synonyme de béton, de sur-médiatisation, d'incitation à la consommation, d'infrastructures colossales, etc. Le rapport technique du CNOSF met d'ailleurs en lumière d'une manière limpide la logique du CIO: en rejetant vertement la candidature de Pelvoux, il montre son refus de JO à taille humaine, minimalistes, sobres, populaires, à coût nul, etc… mais, au contraire, des JO spectaculaires, coûteux, gigantesques, imposants, etc. sur des sites artificiels, voir urbains complètement déconnectés de la réalité montagnarde. Pour s'en convaincre davantage, faites un tour sur le site du CNOSF où il est question des JO de Sochi en 2014: Une région de sports d’hiver et toutes les infrastructures qui vont avec va donc sortir de terre à partir d’une zone vierge dans les années à venir. »
Nous ne devons pas laisser tomber les bras sur ces JO et nous résigner. Refaire le Monde et refaire les « Jeux », ce n'est pas facile! Mais pour défendre l'environnement il nous faut mettre le doigt où ça fait mal, et essayer de bousculer le CIO afin que les Jeux (re)deviennent humains, solidaires et écologiques. A l'opposé de ce qui se trame pour 2018... et les autres.
-> Documents
On trouve sur le net quelques pages très bien écrites sur les JO et notamment ces réflexions du journaliste Volodia Shashahani, sur son site. Autre témoignage, celui de Jacques Hénnebert, conseiller municipal en 1968. Un texte que je trouve presque émouvant, en tout cas tellement frais et vrai. "Pièce et main d'oeuvre" a également été inspiré par l'occasion: t'as vu ta ville?
lire aussi cette page d'Indymedia
Sur ce lien, un travail très intéressant et documenté des Verts de Grenoble qui fait une mise au point sur les Jeux. Et enfin, Pourquoi Grenoble a perdu?
Mais aujourd'hui ce sont nos voisins haut-savoyards qui vont être confrontés aux problèmes liés aux JO. S'ils sont largement défendus pour la "liesse populaire" et "l'esprit pacifique" comment ne pas voir dans cet évènement les villes endettées par son organisation? Comment ne pas voir que les JO feront passer au second plan la réalisation d’autres équipements structurels concernant notamment l’éducation populaire, l’aide aux personnes âgées, l’environnement… Comment ne pas voir que les emplois créés par cet événement ne seront que précaires? Comment ne pas voir que pour les compétitions, des nouvelles infrastructures vont encore artificialiser la montagne, que des nouvelles routes seront créées et seront plus facilement justifiées par consensus olympique? Comment ne pas comprendre que pour accueillir les visiteurs, les JO entraineront des programmes immobiliers de luxe dans les stations, qui s'accompagneront forcément du développement des domaines skiables au détriment des zones de montagne vierges selon le cercle vicieux "nouveaux lits, nouvelles pistes", et que les Jeux Olympiques font la promotion exclusive d'activités sportives artificielles, élitistes et déconnectées de l'environnement de montagne.
Ma position est: Oui à l'olympisme, y compris chez nous, mais non aux JO dans leur version actuelle, synonyme de béton, de sur-médiatisation, d'incitation à la consommation, d'infrastructures colossales, etc. Le rapport technique du CNOSF met d'ailleurs en lumière d'une manière limpide la logique du CIO: en rejetant vertement la candidature de Pelvoux, il montre son refus de JO à taille humaine, minimalistes, sobres, populaires, à coût nul, etc… mais, au contraire, des JO spectaculaires, coûteux, gigantesques, imposants, etc. sur des sites artificiels, voir urbains complètement déconnectés de la réalité montagnarde. Pour s'en convaincre davantage, faites un tour sur le site du CNOSF où il est question des JO de Sochi en 2014: Une région de sports d’hiver et toutes les infrastructures qui vont avec va donc sortir de terre à partir d’une zone vierge dans les années à venir. »
Nous ne devons pas laisser tomber les bras sur ces JO et nous résigner. Refaire le Monde et refaire les « Jeux », ce n'est pas facile! Mais pour défendre l'environnement il nous faut mettre le doigt où ça fait mal, et essayer de bousculer le CIO afin que les Jeux (re)deviennent humains, solidaires et écologiques. A l'opposé de ce qui se trame pour 2018... et les autres.
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On trouve sur le net quelques pages très bien écrites sur les JO et notamment ces réflexions du journaliste Volodia Shashahani, sur son site. Autre témoignage, celui de Jacques Hénnebert, conseiller municipal en 1968. Un texte que je trouve presque émouvant, en tout cas tellement frais et vrai. "Pièce et main d'oeuvre" a également été inspiré par l'occasion: t'as vu ta ville?
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